Aujourd’hui j’aimerai m’adresser à toi. Au petit “toi”, ou bien au “grand” quand tu me liras. J’aime imaginer que ce blog est pour toi, pour vous. Qu’il laisse une trace sur votre vie, et mon expérience de mère. Laisser des traces est important. Pour se constuire, intérieurement. J’aime m’adresser à toi de temps en temps. Article 1, article 2, article 3..

Mon petit garçon. Voilà déjà 2 ans et demi que tu es parmis nous. Et pourtant c’est toute une vie que je t’ai attendu. Toi. Je crois que n’arriverai jamais à te remercier pour tout ce que tu as fait pour moi. Pour tout ce que tu as fait grandir en moi. J’ai l’impression d’être devenue quelqu’un. C’est fou; tu es devant moi, assis sur ta chaise de “grand”, et je te regarde. C’est une bourasque en plein visage que je me prends mon ange. J’ai l’impression d’avoir vécu un rêve. Furtif, vif et intense. Tu as grandis en quelque secondes, là juste devant moi. Hier tu étais dans mon ventre. Aujourd’hui tu es un enfant et demain déjà tu seras un adulte. Dans quelques jours je me marie avec ton papa. J’ai toujours pensé devenir une personne, lorsque je l’épouserai et je réalise qu’en fait, c’est toi qui m’a apporté cela depuis longtemps déjà.
Ce petit garçon que tu es;
L’amour maternel est viscéral. Je pourais donner ma vie pour la tienne. Mon amour pour toi est encore plus grand. Tu as réparé en moi des blessures que je pensais éternelles. Toi, ton sourire et ton rire. Tu es un petit garçon plein de vie. D’une sensibilité inouïe. Tu sais toujours trouver le moment pour apporter un câlin réconfortant. Une tape attendrissante. Un sourire léger ou un rire forcé. Et j’espère que tu garderas en toi cette altruisme et cette générosité. Que malgrè les épreuves que tu vivras, tu sauras toujours trouvé cette lumière en toi. Tu es solaire mon fils.
Je fais des erreurs parfois, et je peux mettre des heures à m’excuser, à reconnaître mes tors. Car cela est important. En grandissant tu comprendras à quel point la sincèrité, la vérité et la communication sont des piliers dans la vie. Tu ne m’appartiens pas, et j’essai du mieux que je le peux, de te guider dans tes choix, dans ton cheminement personnel. Je ne porte aucun jugement sur toi, et j’ai fini par comprendre que toi non plus tu n’en avais pas. Avoir 2 ans et demi, ce n’est pas toujours facile. Il y a des apprentissages dans la vie qui se font, non sans mal. Apprendre à contrôler ses émotions en est une énorme. Décoder ce que l’on ressent au fond de soi n’est pas chose simple. On dit de moi que je suis une maman laxiste. J’aime penser que je suis la maman la plus parfaite à tes yeux. Je te considère comme un petit humain et non comme l’éducation dite traditionnelle pourrait te considérer. Je n’essai jamais de t’être supérieur. Je fais souvent passer tes choix en avant, même si il ne sont pas toujours en cohésion avec “notre” réalité. Je te laisse faire tes propres expériences, sans jamais mettre en avant que “j’avais raison”. Mettre un manteau sous 30 degrés, ou des sandales sous la pluie sont des choses qui s’apprennent en les testant.
Quel lien nous rassemblera plus tard ? J’espère que nous aurons tous les deux notre place. Sans empiéter dans la vie personnelle de l’autre. Que je serai toujours une oreille attentive dans tes moments sombres et que tu seras ma lumière dans les miens. Je te souhaite d’avoir soif d’explorer le monde qui t’entoure. Que ce soit par le biais des voyages, des associations, des rencontres et/ou des petits rien de la vie. Que ton épanouissement et ton accomplissement personnel sera l’aboutissement d’expériences; quelles soient proches ou éloignées de moi. Je te souhaite d’avoir confiance en toi et en la vie. De croire que ce monde sera meilleur demain grâce à toi; grâce à vous. De ne pas penser que le chaos est une finalité, et de rester libre penseur. Tu es assis à coté de moi, et je profite de ce que la vie m’offre en ce moment. Rester auprès de toi, jusqu’à ton entrée à l’école. J’aime ces moments de découverte à travers la peinture, le jardinage, la cuisine.. nos occupations sont variées. Elles sont pleine de joie et j’aime cela.
Ce grand frère que tu es;
Il m’épate de jour en jour ce grand frère. Tu prends ton rôle très à coeur. Toujours un bisou posé tendrement sur le front de ta soeur. Une caresse sur la main pour réconforter un chagrin, un coussin posé derrière elle en prévention d’une chute. Et même si ce n’est pas toujours drôlé d’avoir un pot de colle qui te suit partout, que tu as besoin de tes moments seul, ou qu’avec tes parents, tu prends toujours le temps de t’asseoir à coté d’elle, de lui montrer comme faire. Je ne sais pas quel lien vous unira plus tard. Mais je l’espère.. à votre image. Et quand je te pose l’ultime question à savoir si c’est bien d’avoir une petite soeur; tu me reponds simplement “oui.. mais papa…”. Eh oui, partager ton papa c’est dur pour toi. Il n’est pas souvent là. La caserne prend beaucoup de place dans notre quotidien. Et même si tu aimes le voir jouer avec ta soeur, que tu les rejoins très souvent dans leur partie de guilis; tu as besoin de te retrouver seul avec lui aussi. J’espère que le temps apaisera ses maux dans ton coeur. Que tu y trouveras un équilibre.
Ne retiens qu’une seule chose. Ta maman t’aime, fort fort fort.
